Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Faisons connaissance "L'Amitié"
Faisons connaissance "L'Amitié"
Newsletter
126 abonnés
Faisons connaissance "L'Amitié"
  • "L'AMITIE c'est s'amuser, se réconforter, partager, échanger, s'entraider". N'hésitez pas à laisser des commentaires en parlant de votre région, ville, son histoire, gastronomie, passions, loisirs créatifs, conseils, lecture, films, théâtre, voyages...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
15 octobre 2018

Il y a 30 ans, un anonyme lui a redonné la vie - Anne-Marie greffée cœur-poumons, son histoire...

 

5e68b2d6

            

 les Z'Amis,

Ravie de revenir vers vous...

Anne-Marie est amie ariégeoise de longue date. La VIE fait que nous ne voyons pas souvent mais de bons souvenirs sont dans nos coeurs... quand nous nous nous retrouvons. 

Ci-dessous si vous avez un peu de temps pour lire son histoire...

 

Le 19 octobre 1988, Anne-Marie Amilhat subissait une greffe du cœur et des poumons, à l'âge de 39 ans. Trente ans plus tard, cette Fuxéenne est l'une des plus anciennes patientes transplantées au monde. Elle raconte ce jour décisif, sa nouvelle vie, de ses premiers instants jusqu'à aujourd'hui.

Nous sommes le mercredi 19 octobre 1988. Anne-Marie Amilhat a quitté sa terre d'Ariège depuis cinq semaines. La Fuxéenne attend, dans son lit de l'hôpital Marie Lannelongue, au Plessy-Robinson, près de Paris. Elle attend une sorte de miracle qui pourra l'arracher d'une issue fatale. «Une longue attente, difficile, même si j'étais dans un demi-coma», dit Anne-Marie. Depuis neuf ans, cette mère de trois enfants se bat contre une maladie qu'on ne peut vaincre. À l'âge de 30 ans, un médecin de Toulouse lui a diagnostiqué une hypertension artérielle primitive, «une maladie rare, invalidante, et mortelle. Le ciel toulousain m'est tombé sur la tête», raconte-t-elle.

«J'ai senti l'air dans mes poumons»

Peu de temps avant le 19 octobre, Anne-Marie pressent la fin du voyage : «Toute ma famille était montée me voir à l'hôpital. Le médecin leur avait dit que je ne verrai pas le week-end». Mais la nuit suivante, les néons s'allument au plafond de la chambre. Il est 1 h 30 du matin. Un cœur est en chemin. Des poumons aussi. «On y va», lâche le médecin. «À ce moment-là, il m'a fait un bisou sur le front. Cette bise, je ne l'oublierai jamais», dit Anne-Marie avec émotion. Le professeur Philippe Dartevelle prend en charge l'opération. La greffe d'un nouveau cœur et de deux poumons dure 10 heures. Un exploit chirurgical, et une réussite. «Au réveil, j'avais l'impression qu'un rouleau-compresseur était passé sur ma poitrine, se souvient l'Ariégeoise. Puis, jour après jour, j'étais comme une fleur qui s'ouvrait, tout le contraire d'avant l'opération, où je sentais que je me refermais. Le 11 novembre, je suis sorti de l'hôpital, et là j'ai senti l'air entrer dans mes poumons».

Une fan du Luzenac Ariège Pyrénées

Clin d'œil de l'histoire, l'ambulancier qui la conduit jusqu'à l'aéroport n'est autre que celui qui a convoyé les greffons dont elle a bénéficié. Une découverte qui émeut l'homme aux larmes. Anne-Marie apprend que le donneur venait d'un pays étranger… «Il est crucial que le don d'organes demeure anonyme. Tant qu'il le reste, il sera gratuit», insiste-t-elle.

Le 7 décembre, la Fuxéenne peut à nouveau fouler le sol ariégeois. Une lettre du président du club de foot de Saint-Jean-du-Falga lui fait chaud au cœur : «Vous avez marqué le plus beau but de la saison», était-il écrit. Le football a accompagné Anne-Marie durant son ancienne vie, il la suivra tout au long de sa nouvelle. Pour le club de Luzenac Ariège-Pyrénées (LAP), son cœur n'a jamais vacillé. «Encore aujourd'hui, je dois me rendre à Paris tous les trois mois pour des examens. Pendant un temps, je faisais correspondre ces rendez-vous avec les matches à l'extérieur de Luzenac. Je profitais d'être à Paris pour prendre le train pour Amiens, Vannes ou autres pour aller les voir jouer», raconte-t-elle avec un brin de malice.

«Ça n'a pas été un long fleuve tranquille pendant 30 ans»

À l'image du LAP, sa deuxième vie, bien qu'inespérée, «n'a pas été un long fleuve tranquille», comme le dit la supportrice. En 30 ans, le traitement anti-rejet qu'Anne-Marie prend tous les jours provoquera chez elle une mauvaise bactérie, un lymphome puis un rein abîmé qui lui vaudra une nouvelle greffe, il y a un an et demi. Elle n'a également jamais pu réexercer son métier dans les assurances. «C'est très important de se surveiller, même 30 ans après. Une greffe, ça n'est jamais gagné».C'est pour porter ce message au plus grand nombre et faire la promotion du don d'organes qu'Anne-Marie Amilhat a créé l'association ADOT 09, seulement un an après sa transplantation. «J'avais besoin de partager cela avec tous ceux qui attendent un greffon. Je voulais aussi dire le bonheur que je vis d'être greffée et d'avoir vu naître et grandir mes petits-enfants».

Enfin, les derniers mots de cet article ont été les premiers d'Anne-Marie Amilhat lors de cette entrevue : «Je veux d'abord et avant tout remercier mon donneur, ainsi que l'hôpital Marie Lannelongue», a-t-elle commencé. Une gratitude envers le professeur Dartevelle et son équipe médicale qu'elle pourra solennellement adresser au cours de la fête organisée pour le 30e anniversaire de sa greffe. Le 20 octobre, Anne-Marie fera également venir des patients transplantés et des familles de donneurs de toute la France.

Cette année encore l’occasion est donnée aux bénévoles de FRANCE ADOT d’inviter leurs concitoyens de tous âges à une réflexion sur ce sujet de solidarité, et inciter chacun d’entre eux à échanger avec leurs proches.

Parler du don d’organes, c’est parler des 590 patients qui, en 2017 dans notre pays, sont décédés en attente d’un organe.

Parler du don d’organes, c’est aussi parler de la vie.

Alors, cette semaine, parlons du don d’organes.

 

JourneeMondiale_DO_300

Depuis 2005, l'organisation mondiale de la santé (OMS) a promulgué la journée mondiale du don d'organes et de la greffe, le 17 octobre. Cette journée est à différencier de la journée nationale de la réflexion sur le don d'organes, qui se tient le 22 juin. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2017, chaque Français est donneur présumé, sauf s'il a opposé son refus de son vivant.

Patients > en attente d'une greffe. Au CHU de Toulouse, 811 personnes sont dans l'espoir de bénéficier d'une greffe. Depuis 1969, 5 173 greffes ont été réalisées à Rangueil. En 2016, 293 personnes ont été transplantées, dont 27 du cœur et 21 des poumons. 188 l'ont été du rein, pour lesquelles 59 étaient des donneurs vivants. Article La dépéche du Midi > Mathieu Fontaine

 

P1210601

 

N'attendez pas d'informer rapidement votre famille ou amis si vous souhaitez faire don d'un ou de vos organes

 

 

chiot

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
D
Belle histoire en effet, pleine d'espérance<br /> <br /> Biz Dany
Répondre
G
Belle issue pour Anne-Marie malgré toutes les contraintes régulières liées à la greffe et les traitements.
Répondre
J
Le reportage sur Anne-Marie il y a trente ans, a été un des moments marquants de ma vie de journaliste. Merci de nous rappeler cette belle histoire qui continuera encore, je l'espère, pendant de nombreuses années.<br /> <br /> Bises à toi et à Anne-Marie
Répondre
L
Une magnifique histoire de vie et de courage! Merci de la partager avec nous et encore de belles années à Anne-Marie! Bises Nadine
Répondre
V
Contente aussi de te lire ! Oui, c'est une belle histoire ! Pour notre part, c'est chose faite, les enfants sont au courant de notre volonté d'être donneurs si cela était possible. Et nos enfants le sont aussi !<br /> <br /> Bonne fin de journée ! Bizhs morbihannaises !
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 249 383
Publicité
Derniers commentaires
Publicité