Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Faisons connaissance "L'Amitié"
Faisons connaissance "L'Amitié"
Newsletter
126 abonnés
Faisons connaissance "L'Amitié"
  • "L'AMITIE c'est s'amuser, se réconforter, partager, échanger, s'entraider". N'hésitez pas à laisser des commentaires en parlant de votre région, ville, son histoire, gastronomie, passions, loisirs créatifs, conseils, lecture, films, théâtre, voyages...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
23 février 2012

CAFOUGNETTE

9

72

 

 

Photo d'un rond-point à Denain dans le Nord avec

Cafougnette habillé en mineur

(quelques explications si vous ne connaissez pas le personnage ci-dessous)

voir en fond de photo également un terril

Un terril est constitué par l'accumulation des « stériles », sous-produits de l'exploitation minière, composés principalement de schistes, et en plus petite quantité de grès carbonifères et de résidus divers (quelquefois pollués). Le terme se prononce terri et peut aussi s'écrire de cette façon. Toutefois, la prononciation terril  est également répandue. Dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, 340 terrils ont été recensés dans les années 1970, à des fins d'exploitation. Entassement souvent conique, il prend le nom de verse ou terrasse lorsque l'accumulation est plate.

Cafougnette_DenainMerci Henri  http://haspresnews.e-monsite.com/  pour l'envoi de la photo


C a f o u g n e t t e

Est un héros de la région Nord-Pas-de-Calais, l'équivalent de Tartarin à Tarascon.

Il a été créé par Jules Mousseron, poète de langue picarde et mineur de fond.

Cafougnette apparaît officieusement sous la plume de Jules Mousseron dans la chanson Zeph' à Madagascar en 1896, et pour la première fois dans un monologue intitulé Cafougnette à Paris. Dès lors, il deviendra le héros d’une soixantaine d’histoires savoureuses après un petit détour comme personnage récurrent dans la revue humoristique Le Galibot, parue à Denain de juillet 1900 au printemps 1902, toujours écrite — sauf à de rares exceptions — par Mousseron, qui en était le rédacteur en chef. Plus d'un siècle s’est écoulé… et le personnage vit toujours.

D’où vient le nom ? Est-ce une pure invention issue de l’imagination fertile de Jules Mousseron d’un mot qui chantait bien ? Vient-il de « cafouillage », terme qui désignait dans le vocabulaire minier du Nord une mauvaise veine de charbon ? Une personne inorganisée se disait également « cafouillette » dans la région de Denain. Certains affirment que Cafougnette aurait été importé par des mineurs piémontais venus au début du XIXe siècle et serait la version française de cafoni qui désigne un paysan rustaud et dont le propos est une cafognetta. Peut-être s’agit-il un peu de tout ça, de cette sonorité amusante et de l’image qu’il renvoie ! Quoi qu’il en soit, si l’on peut gloser des heures sur l’origine du nom, il n’en reste pas moins la création originale de Jules Mousseron. Le personnage n’apparaît dans aucun écrit antérieur à l’œuvre elle-même de l’auteur.

Les histoires que racontait Jules Mousseron étaient inspirées de mésaventures arrivées à des amis. Pour ne pas les mettre dans l’embarras et leur éviter de fâcheuses moqueries, il remplaçait leur nom par celui de Cafougnette ! C’est ainsi que tous les problèmes du monde s’abattirent sur ce pauvre diable de Cafougnette. Grâce à cela, cet anti-héros s’est imposé aux yeux de tous car on a reconnu en lui l’homme rencontré au marché, à l’estaminet, à la ducasse ou au coin du peignon.

Cafougnette ne survit pas qu’au travers de ces bonnes histoires. Les Denaisiens l’ont matérialisé dans les années 1950 en Géant. Chaque lundi de Pâques, sous le soleil, la pluie ou dans le froid, il mène le carnaval dont il est le roi et réchauffe le cœur des spectateurs. Cafougnette est maintenant le héros d'une bande dessinée adaptée par Frédérick Maslanka (scénariste et arrière-arrière-petit-fils de Jules Mousseron) et Rémy Mabesoone (dessinateur).


Histoire trouvée sur le blog > http://simondu62.unblog.fr/category/cafougnettes/

L'enterrement de la femme à Cafougnette

In r’vénant d’ l’interr’mint de s’ femme Cafougette i bot avec ses confrères,
tout in buvant verre su verre, un d’ ses comorate sans busier à mal s’ met à canter !
Cafougnette comminche à suive l’exempe, i s’ met à crier comme un sourd !
Ses comorates veulent el faire taire…
- Ch’ n’est point l’momint :
In n’ cant’ point un jour d’interr’mint.

Mais non Cafougnette d’ pus belle
S’ restampe aussi fèl’ qu’eune jeune archelle…
Tindant s’ bras comme un orateur,
I cri’ chu qu’il avot d’sus l’ cœur :

- Ah ! aujourd’hui, j’ardéviens jeune.
J’peux canter, j’ peux vous in dire eune.
Ch’est l’ premièr fos qu’ jé m’ sus prom’né
Avec em’ femme sans disputer !

Traduction

En revenant de l’enterrement de sa femme, Cafougnette boit avec ses confrères,
tout en buvant verre sur verre, un de ses camarades sans penser à mal se met à chanter !
Cafougnette commence à suivre l’exemple, il se met à crier comme un sourd !
Ses camarades veulent le faire taire…

- Ce n’est pas le moment :
On ne chante pas le jour d’un enterrement.
Mais non Cafougnette de plus belle
Se redresse aussi brusquement d’une personne très vive…
Tendant ses bras comme un orateur,
Il crie ce qu’il avait sur le cœur :
- Ah ! Aujourd’hui, je redeviens jeune.
Je peux chanter, je peux vous en dire une.
C’est la première fois que je me suis promené
Avec ma femme sans me disputer !

 

Pour + d'infos si cela vous intéresse... http://cafougnette.canalblog.com/

Les histoires de "Cafougnette" m'ont toujours fait beaucoup rire, et je les préfère en patois. Mon village natal se situe à quelques kms. de Denain. Eh ! bien sûr je parle encore le patois de temps en temps à mes enfants, petits enfants ce qui les amuse beaucoup...

Dans chaque région du Nord au Sud, il y a un Cafougnette ! ! !



A_BIENTOT


Publicité
Commentaires
L
Il n'y en a plus beaucoup de pavés maintenant. Merci de nous parler de temps en temps de ta région natale. J'ai de la famille dans ce pays plat. Et j"aime aller les voir, car le coeur y est.<br /> <br /> Bonne fin de semaine, bise Lolo
Répondre
M
merci pour ces infos !! nous on avait un genre de "terril"" quand il y avait encore les usines !on appelait ça "le crassier" ! bises
Répondre
M
Bravo de parler encore le patois avec tes petits enfants, je trouve que la France avait un autre "cachet" avec toutes ses langues.<br /> <br /> Merci pour l'histoire de Cafougnette.<br /> <br /> Amitiés
Répondre
Visiteurs
Depuis la création 249 377
Publicité
Derniers commentaires
Publicité